« Ce que raconte l’histoire n’est, en effet, que le long rêve, le songe lourd et confus de l’humanité » écrivait Schopenhauer. Une confusion qui, aux époques troubles, tourne parfois au cauchemar. Mais, sur la durée, le sentiment prévalait que l’histoire continuait d’avancer. Pourquoi, aujourd’hui, ce sentiment lancinant qu’elle régresse ?
Le dévoiement généralisé de la norme internationale est le premier constat.
Il affecte particulièrement notre continent européen. Le socle sur lequel s’y était bâtie la paix, y compris durant la guerre froide, reposait sur ce principe essentiel de l’inviolabilité des frontières. Les Soviétiques auraient préféré l’intangibilité, à laquelle ils conféraient toutefois un sens un peu particulier : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable. Poutine a introduit un nouveau concept, celui de « républiques autonomes » : autonomes, jusqu’à l’annexion pure et simple : Géorgie, Donbass, Crimée… La liste est,…
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