Par Stepan Piligian
Cette chronique s’est révélée être l’une des plus difficiles à écrire. Les événements actuels de notre nation arménienne mondiale recoupent mes valeurs fondamentales, créant des dilemmes moraux et des choix difficiles.
Comme la plupart des Américains d’origine arménienne, nous avons été élevés dans l’amour de notre patrimoine et encouragés à contribuer à sa prospérité. Lorsque l’Arménie est devenue une nation indépendante en 1991, ce fut l’accomplissement d’un rêve pour la diaspora et nos frères de la patrie. Les premières années de la République étaient loin d’être idéales du point de vue de l’économie et de la qualité de vie, alors que l’Arménie effectuait la douloureuse transition d’un État opprimé à une démocratie dotée d’une économie de marché. Au fur et à mesure que les politiques nationales mûrissaient, la sécurité nationale a dominé le paysage politique. Je trouve douloureusement ironique qu’une grande partie de la diaspora ait plaidé pour que l’Arménie s’aligne sur l’Occident, alors qu’elle est devenue la critique la plus ardente du gouvernement actuel dans le pays. Nous semblons nous accrocher à notre indépendance dans la diaspora. La duplicité de la diaspora aux États-Unis, qui défend la patrie tout en attaquant publiquement son gouvernement, soulève une question intéressante : quel est le rôle de la diaspora en matière de défense des intérêts ? S’agit-il d’une entité indépendante et parallèle qui peut apporter une valeur ajoutée significative au pays d’origine tout en résistant à la tentation…
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