ANCA répond à l’ambassadrice Kristina Kvien

par | 10 Juil 2023 | Communiqués, Tribunes libres

Il est temps que l’administration Biden-Harris remplisse les obligations morales et légales de l’Amérique pour empêcher le génocide azerbaïdjanais contre l’Artsakh

 

WASHINGTON, DC – Le directeur exécutif du Comité national arménien d’Amérique (ANCA), Aram Hamparian, a contesté aujourd’hui les récentes remarques de l’ambassadrice américaine en Arménie, Kristina Kvien, qui a soutenu de manière imprudente la subordination forcée de l’Artsakh démocratique à l’Azerbaïdjan dictatorial – une « condamnation à mort » certaine pour plus de 120 000 Arméniens chrétiens indigènes.

 

Le texte intégral de la déclaration de M. Hamparian suit :

 

La déclaration de l’ambassadeur Kvien n’était pas accidentelle. Il s’agissait en fait d’une manœuvre calculée, qui s’inscrivait dans le cadre d’un effort diplomatique plus large de l’administration Biden-Harris visant à soumettre l’Artsakh démocratique à l’Azerbaïdjan génocidaire.
Le président poursuit cette approche hasardeuse en étant bien conscient que tout règlement dans ce sens représente une condamnation à mort certaine pour les plus de 120 000 Arméniens chrétiens indigènes de l’Artsakh. Cette vérité incontournable explique pourquoi lui et son équipe s’efforcent si puissamment – pour des raisons à la fois domestiques et diplomatiques – de se laver les mains de leur responsabilité dans le soutien au nettoyage ethnique de l’Artsakh ouvertement annoncé par Bakou.

Une telle lâcheté morale est indigne d’un pays qui revendique la position morale, le leadership mondial et la supériorité militaire de l’Amérique.

Les États-Unis ont l’obligation morale et juridique internationale de prévenir activement le nettoyage ethnique et d’y remédier. Les paroles et les actes de l’Azerbaïdjan lui-même (blocus, attaques, coupures d’électricité, discours de haine, menaces directes, etc.) prouvent amplement que les Arméniens de l’Artsakh et des régions frontalières de l’Arménie sont confrontés à un danger génocidaire.
L’incapacité de l’administration à prendre des mesures décisives de prévention et de préemption pour protéger l’Artsakh rend les États-Unis complices du nettoyage ethnique des Arméniens par l’Azerbaïdjan. Pire encore, l’administration encourage l’agression azerbaïdjanaise en donnant continuellement le feu vert au régime d’Aliyev – en poursuivant l’assistance militaire américaine à l’Azerbaïdjan, en refusant l’aide humanitaire américaine à l’Artsakh, et en omettant à plusieurs reprises de tenir l’Azerbaïdjan pour responsable de ses crimes de guerre et de ses violations des droits de l’homme.

Il est temps que l’administration Biden-Harris remplisse les obligations morales et légales de l’Amérique pour empêcher le génocide azerbaïdjanais contre l’Artsakh :

1) Les États-Unis devraient fixer un délai strict pour que Bakou lève son blocus et cesse tout acte d’agression contre l’Artsakh et l’Arménie.

2) Les États-Unis devraient imposer des sanctions globales Magnitsky et d’autres sanctions aux hauts fonctionnaires azerbaïdjanais qui ne respectent pas ce délai, appliquer pleinement la section 907 du FREEDOM Support Act et bloquer toutes les ventes ou tous les transferts, directs ou par des tiers, d’armes ou d’articles de défense américains à l’Azerbaïdjan.

3) Les États-Unis doivent immédiatement prendre des mesures concrètes pour prévenir le génocide en Artsakh en dirigeant les efforts internationaux pour la reconnaissance du statut d’autonomie de l’Artsakh, ce qui nécessite

a) des garanties de sécurité des Nations unies ;

b) une présence internationale durable de maintien de la paix ;

c) une aide humanitaire et au développement solide de la part des États-Unis et de la communauté internationale ;

d) des liaisons sécurisées avec l’Arménie en matière de transport, de commerce et d’énergie ;

e) une zone tampon stratégique ; et

f) la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique.