Démasquer le schéma de tromperie et d’agression de l’Azerbaïdjan

par | 23 Sep 2023 | Tribunes libres

Par Ararat Petrosyan, rédacteur en chef adjoint d’Armenpress

 

L’Azerbaïdjan a l’habitude de recourir à des astuces douteuses et à des mensonges pour atteindre ses objectifs injustes. Dans cet article, nous ferons la lumière sur le modèle de tromperie qui est devenu une tradition troublante pour l’Azerbaïdjan. Alors que la justice exige rarement la malhonnêteté, l’Azerbaïdjan semble penser le contraire.

Nous examinerons les événements récents, en particulier les guerres du 27 septembre 2020 et du 19 septembre 2023, afin d’exposer les faux prétextes qui sous-tendent les opérations militaires en Artsakh et l’agression contre les populations civiles.

 

L’imposture du 27 septembre 2020 :

Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan a ignoré de manière flagrante le processus de négociation pacifique et la position des médiateurs internationaux, qui ont souligné à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de solution militaire au conflit du Karabakh.

L’Azerbaïdjan a lancé une offensive sur l’ensemble du front militaire de l’Artsakh. Simultanément, les journalistes turcs et azerbaïdjanais représentant les principales chaînes de télévision et agences de presse ont diffusé des images en direct de la ligne de front.

Les informations diffusées dépeignaient le bombardement par la partie arménienne des localités frontalières azerbaïdjanaises, entraînant une réponse militaire de la part de l’Azerbaïdjan. Cependant, comment expliquer la présence d’un important rassemblement de journalistes turcs et azerbaïdjanais dans les steppes du Jabrail tôt le matin ?

Ont-ils miraculeusement prévu que le ministère de la Défense de l’Artsakh lancerait des opérations contre les colonies azerbaïdjanaises ? Bien sûr que non ; il s’agissait d’un acte de tromperie prémédité.

En fait, le président Ilham Aliyev a par la suite avoué à plusieurs reprises que l’Azerbaïdjan avait déclenché la guerre en violant le régime de cessez-le-feu.

L’imposture du 19 septembre 2023 :

Le 19 septembre 2023, la presse azerbaïdjanaise s’empresse de rapporter un incident tragique impliquant un groupe de policiers.

Selon leur récit, ces policiers ont été victimes d’un accident de la circulation et, peu de temps après, un autre groupe de policiers aurait péri à cause d’une mine terrestre posée par des “saboteurs arméniens”. Les médias azerbaïdjanais ont rapidement diffusé des images des victimes et du lieu de l’incident.

Cependant, un examen plus approfondi de l’une de ces images révèle un panneau destiné aux démineurs azerbaïdjanais. Il devient évident que l’incident s’est produit dans une zone de déminage, ce qui suggère qu’il s’agissait d’une provocation planifiée.
Il est inconcevable que des saboteurs arméniens aient posé une mine dans un champ de mines connu, d’autant plus que cette zone se trouvait à 12-13 kilomètres de la ligne de contact. De plus, dans le contexte des développements géopolitiques actuels, l’armée de défense de l’Artsakh n’avait pas l’intention d’envenimer la situation.

La voie dangereuse :

Les tentatives de l’Azerbaïdjan de dissimuler ses actions sous le couvert de l’intégrité territoriale sont très préoccupantes. Cette approche dangereuse de la résolution des problèmes pourrait un jour viser non seulement les militaires, mais aussi des civils innocents.

On ne peut s’empêcher de s’interroger : Qu’est-ce qui empêcherait l’Azerbaïdjan de prétendre que des femmes ou des enfants arméniens ont attaqué son armée ? Cela peut sembler absurde, mais les antécédents de l’Azerbaïdjan sont truffés d’absurdités.

Le comportement trompeur et agressif de l’Azerbaïdjan nécessite des mesures strictes, une condamnation claire, l’implication de la communauté internationale et l’obligation de rendre des comptes.

Ces mesures sont essentielles pour mettre un frein aux tactiques insidieuses employées par l’Azerbaïdjan et pour garantir un avenir plus sûr et plus stable à la région.

Ararat Petrosyan

Source : https://greekcitytimes.com/2023/09/22/unmasking-azerbaijans-pattern/
Traduit de l’anglais par Jean Dorian