Par Paul Antonopoulos
Maintenant qu’il semble que le Haut-Karabakh sera entièrement absorbé par l’Azerbaïdjan, l’hellénisme est confronté à un nouveau défi.
La seule chose qui empêchait l’Azerbaïdjan de reconnaître la “République turque de Chypre du Nord”, autorité d’occupation de la Turquie et reconnue uniquement par Ankara, était la menace d’une reconnaissance du Haut-Karabakh par Chypre et la Grèce.
Ce n’est plus une crainte pour l’Azerbaïdjan.
N’oublions pas que le dictateur azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré au début du mois, lors de la réunion de l’Organisation des États turcs, que le drapeau de Chypre occupée par les Turcs flotterait lors des événements organisés en Azerbaïdjan. En 2022, il a rencontré le dirigeant de Chypre occupée par les Turcs, et la République autonome d’Azerbaïdjan du Nakhitchevan reconnaît déjà Chypre occupée par les Turcs.
Athènes a parié qu’en intégrant les ressources énergétiques azerbaïdjanaises dans l’acquis européen, elle modérerait en quelque sorte l’Azerbaïdjan.
En fait, le Premier ministre grec a ridiculement qualifié le nouveau gazoduc de “gazoduc des valeurs” parce qu’il a permis à l’Europe de diversifier ses importations d’énergie en s’éloignant de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine – depuis lors, nous avons connu neuf mois de famine, des victimes civiles et des régions historiques arméniennes entières nettoyées sur le plan ethnique.
La Grèce a-t-elle, au prix du sang des Arméniens, empêché les intentions de Bakou de reconnaître les territoires occupés par les Turcs à Chypre, ou a-t-elle permis à un ennemi de s’imposer ?
Source : https://greekcitytimes.com/2023/09/20/now-for-cyprus-nagorno-karabakh/
Traduit de l’anglais par Jean Dorian